Actualités

Trop peu, trop tard, un gouvernement à côté de la plaque !

Agissons pour les salaires, les pensions et la protection sociale.

Le Premier Ministre, après 3 semaines de colère sociale que le gouvernement n’a voulu ni voir, ni entendre et après des mois de mépris envers les avertissements lancés par la CGT, vient d’annoncer des mesures pour sortir du conflit et tenter d’apaiser la situation.
Si elles montrent les difficultés du gouvernement, ces « mesurettes » ne sont pas de nature à permettre à une majorité de la population de boucler des fins de mois de plus en plus difficiles.
- Rien sur la revalorisation des salaires. Pas de coup de pouce sur le Smic : une augmentation de 3% constitue un maintien en euros constants en compensant juste l’inflation.
- Rien sur la revalorisation des pensions de retraite mais, au contraire, maintien de la non-indexation sur l’augmentation du « coût de la vie ».
- Rien sur la revalorisation des prestations sociales, si ce n’est un mode de calcul de l’APL qui pourrait sortir de son attribution nombre de bénéficiaires actuels.
- Rien pour les jeunes, rien sur la garantie d’accès à toutes et tous aux études, quel que soit son milieu, et la répression à la place !
- Une aggravation des attaques contre les services publics lorsque le gouvernement prévoit de compenser ces mesures par une baisse des dépenses publiques.
Pour la CGT, il y a plus que jamais urgence sociale ! Le gouvernement et le patronat n’y répondent pas.


Jamais la CGT n’agira en commun avec l’extrême droite et condamne ses actes et propos xénophobes, islamophobes ou sexistes.
Mais, lorsque les gilets jaunes dénoncent la précarité, le chômage, l’impossibilité de finir le mois, leurs propos convergent avec les revendications CGT :
- augmentation du Smic pour le porter à 1800 euros ;
- augmentation des salaires ;
- augmentation du nombre d’allocataires de l’assurance chômage et du montant des indemnités ;
- amélioration de la protection sociale pour atteindre le 100% sécu et la disparition du « reste à charge » ;
- une politique de relance pour l’embauche plutôt que l’austérité encore et encore ;
- augmentation des pensions de retraite et retrait des ponctions de CSG ;
- débat sur la protection sociale et réforme fiscale pour un impôt juste ;
- rétablissement de l’ISF immédiatement ;
- amélioration des services publics, notamment dans l’éducation, la santé, les transports, etc. ;
- amélioration de la démocratie sociale.
L’heure est à la tenue d’assemblées générales dans les entreprises et les administrations pour élaborer des cahiers revendicatifs.


La CGT invite l’ensemble des salariés du privé et du public, des privés d’emploi, des retraités et des jeunes à participer à cette mobilisation.
Le 14 décembre, jour de la tenue de l’instance chargée de revaloriser (ou pas) le Smic, doit être une grande journée de grève, d’arrêts de la production et d’interpellation sous diverses formes des pouvoirs publics.
Toutes et tous ensemble, ayons comme exigence un autre avenir, un avenir de progrès et de justice sociale !

Montreuil, le 4 décembre 2018


 

Communiqué confédéral CGT
Agir pour une augmentation immédiate des salaires, pensions et de la protection sociale !

Depuis des décennies, le niveau de vie des salarié-e-s, des privé-e-s d’emplois et retraité-e-s se dégrade.
La préoccupation grandissante d’une majorité de la population est simplement de savoir comment boucler les fins de mois.
L’écart se creuse de plus en plus entre la majorité de la population et les plus riches pour lesquels le gouvernement a des égards sans limites : suppression de l’ISF, baisse des cotisations sociales et crédits d’impôts (CICE, etc.).
La baisse des financements publics, combinée aux privatisations des services publics, accroît la fracture sociale et les inégalités entre les territoires, en laissant de plus en plus de citoyens sans services publics de proximité.
Ce contexte politique qui « tire » toujours sur les plus précaires et les plus fragilisés au profit des plus riches amène une colère grandissante.
L’absence de réponses concrètes et immédiates du gouvernement et du patronat, leur refus d’ouvrir de véritables négociations, génèrent une légitime colère dans la population.
La CGT partage cette colère et porte, encore dans les derniers mois, la nécessité de répondre aux urgences sociales.
La violence imposée par le grand patronat et les gouvernements successifs, à travers la précarisation et la paupérisation des salariés et des citoyens de notre pays, n’est ni physique, ni médiatique mais belle et bien présente au quotidien.
Tout l’enjeu pour notre organisation est que cette colère se transforme en un rapport de force conséquent qui permettra d’exiger et d’obtenir de réelles avancées sociales ; une société juste dans laquelle chacun-e a une place dans une vie digne.
En méprisant les organisations syndicales et en appelant à la disparition pure et simple des corps intermédiaires, le gouvernement méprise les salariés, les privés d’emplois, les retraités.
Des salariés luttent et gagnent sur leurs revendications dans les entreprises, les services publics chaque jour.
Le samedi 1er décembre, journée nationale de lutte contre la précarité et pour l’emploi à l’appel de la CGT et d’associations, a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants sur l’ensemble du territoire dont 15 000 à Paris pour exiger l’ouverture immédiate sur la revalorisation du Smic et des minima de branches, l’arrêt du recours massif aux contrats précaires et une meilleure couverture par l’assurance chômage, en lieu et place des baisses programmées.
La CGT exige le retrait du plan d’économies sur les allocations chômage de 10% en 3 ans.
La CGT exige que la réunion de la Commission Nationale de la Négociation Collective du 14 décembre sur le Smic et les minimas de branches soit un véritable rendez-vous de négociations. La CGT adressera un courrier en ce sens au gouvernement qui doit annoncer une augmentation significative du Smic pour le porter à 1800 euros brut, la revalorisation des minima sociaux et des pensions tel que nous le revendiquons.
La CGT appelle à signer la pétition « Nos besoins doivent être entendus, j’agis ! », pour les salaires, pensions, l’emploi, les retraites et la protection sociale.


La CGT invite l’ensemble des salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des retraités, des lycéens, des étudiants à se réunir en assemblées générales, à débattre de cahiers revendicatifs et décider collectivement des modalités d’actions pour préparer les différentes mobilisations nécessaires à l’élévation du rapport de force.


La CGT appelle d’ores et déjà à une grande journée d’action le 14 décembre sur l’ensemble du territoire.

Montreuil, le 3 décembre 2018


 

Article sur www.ucr.cgt.fr

Des gilets jaunes rouges de colère

Des images de violences ont traversé ce week end sous le feu des projecteurs médiatiques avides de sensations mais non sans arrières pensées politiques. Il est tout juste temps pour ce gouvernement de répondre à ce qui s’exprime de façon inédite dans le pays. Et ne pas se contenter de s’indigner devant des actes de violence qu’on ne peut imputer à celles et ceux qui défendent le droit de vivre de leur travail et de leur pension.
D’où vient la violence ?

A l’origine il y a une seule responsabilité : la politique décidée et assumée par le président de la République, son gouvernement et ses députés, qui depuis des mois accumulent les agressions contre les conditions de vie et de travail de la très grande majorité de la population. Ignorant la colère des retraités qui ont manifesté trois fois en octobre après une énorme mobilisation en mars et cet été, il a multiplié les déclarations souvent méprisantes à l’égard des salariés et des chômeurs.

La hausse des carburants aura été la goutte qui a fait déborder le vase de la colère. Aucune réponse concrète ne venant du pouvoir, les revendications se sont élargies jusqu’à la mise en cause de la légitimité du président.

Ce refus de la part du gouvernement de prendre la mesure de la colère et d’apporter des réponses à une souffrance largement exprimée et illustrée depuis des mois, ne pouvait qu’aggraver la situation et pousser à l’exaspération. Cela peut faire partie d’un calcul politique : le pourrissement et les débordements qui en résultent. L’utilisation ensuite de ces débordements pour disqualifier le mouvement de protestation et le réduire à ses éléments les plus violents.
Tout mouvement social s’enrichit de son action.

Oui des milliers de personnes qui ne s’étaient pas senties concernées par les nombreuses luttes à l’initiative des syndicats ces derniers mois, se sont engagées dans un mouvement revendicatif d’ampleur et il faut s’en féliciter. D’autant que la revendication qui émerge est celle de la justice sociale et fiscale, ce que la CGT ne cesse d’exiger et qu’elle a encore manifesté ce même samedi 1er décembre. De la convergence des colères à la convergence des luttes ?
Quelles solutions ?

Le gouvernement, après l’intervention du président mardi dernier, se lance dans une série de consultations. Gagner du temps semble être sa préoccupation première en espérant que la trêve de Noël soit une trêve pour lui-même. Tout cela serait le fruit d’un malentendu et changer de méthode suffirait à calmer les choses. Sans mesure concrète et immédiate cet espoir est vain, car c’est des difficultés de la vie de millions de familles qu’il s’agit et c’est à cela qu’il faut répondre et maintenant.

L’annulation de la hausse de la CSG, l’annulation de la hausse des carburants, l’augmentation des pensions au 1er janvier en rapport avec l’évolution du coût de la vie, le rétablissement de l’Impôt solidarité sur la fortune, le rétablissement du taux de 50 % des pensions de réversion…

Voilà ce qui serait un bon début pour apaiser la colère des retraité-e-s Monsieur le président ! Ce qui vient de se passer dans le pays est suffisamment clair : il faut changer de politique et le faire rapidement.

Pascal Santoni UCR CGT


 

Les raisons de la colère (par la CGT Finances)

En 2015, la loi de « transition énergétique pour la croissance » verte introduit une « composante carbone » c’est-à-dire un prix de la tonne carbone qu’il est prévu d’augmenter inexorablement jusqu’à atteindre 100 euros la tonne en 2030. A l’époque la ministre de l’environnement se nomme Ségolène Royal et son collègue au ministère des finances n’est autre qu’Emmanuel Macron.

Connaissez-vous le vrai prix des services financés par l'Etat ?

Confrontez vos connaissances avec les faits sur huit exemples du quotidien.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/24/ras-le-bol-fiscal-connaissez-vous-le-vrai-prix-des-services-finances-par-l-etat_5388040_4355770.html

 

 

Sous-catégories