Nous sommes dans une situation historique particulière avec un gouvernement qui attaque tous azimuts, menant une guerre éclair de démolition sociale.
Tous les secteurs sont touchés et c’est maintenant, même les plus broyés par la machine capitaliste à exclure, qui coûteraient « un pognon de dingue ».
Face à ce rouleau compresseur les travailleurs d’un grand nombre de professions (SNCF, Energie, Services publics, Sécurité sociale, grande distribution, Hôpitaux…) résistent, font preuve d’une grande combativité et d’un haut niveau de conscience.
Dans leur combat ils et elles ne se limitent pas à la nécessaire défense de leur statut ou l’amélioration de leurs conditions de travail, mais portent aussi, en filigrane, des questions de choix de société.
Ainsi on voit réapparaître dans les luttes des termes qui avaient quasiment disparu du vocabulaire : renationalisation, nationalisation, ré-internalisation, salaire socialisé, cotisation sociale…
Cela est d’autant plus remarquable que ce niveau de conscience, -certes insuffisant jusqu’alors- mais qui fait appel à la cohérence des luttes face à la cohérence des attaques, est porté par « la base » alors que certaines directions syndicales au lieu d’aider à cette élévation et pour la compréhension globale des attaques, font peu pour la convergence des luttes, quand elles ne culpabilisent pas les militants ou quand elles ne condamnent pas leurs actions comme certaines organisations syndicales et politiques.
Dans cette bataille des idées, L’UCR, ses UFR, ses USR, doivent s’interroger sur la place des retraites-es pour faire grandir le rapport de force, en étant au cœur des conflits en cours et en proposant des éléments de réponses clairs.
Dans la période, le rôle de chacun d’entre nous est important pour aider – là ou il est et comme il le peut- le combat commun, en ayant le souci de renforcer notre organisation syndicale, et en œuvrant à l’élévation du niveau de conscience, chose que nombre d’entre nous n’ont plus fait depuis longtemps ou (re) découvrent aujourd’hui.
Le syndicalisme, en particulier « retraites », fait ce qu’il peut, nous devons toutes et tous, selon l’expression consacrée, réapprendre à « marcher sur nos deux jambes ».

Jean-Pierre TRICAUD