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Pascale Martin, responsable de Femmes Solidaires Dordogne, a été convoquée lundi 25 novembre par la police, pour un “rappel à la loi”, suite à l’initiative improvisée le matin du samedi précédent sur les marches du Palais de Justice de Périgueux... Il s’agissait en fait d’un“happening improvisé”, l’association ayant respecté l’interdiction par le Préfet de la manifestation qu’elle souhaitait organiser place de la Clautre contre les violences faites aux femmes.
Non content de ce “rappel à la loi”, le Préfet a interdit à Pascale Martin, responsable nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes au sein de l’association, de participer, mercredi 25 novembre après-midi, à la réunion tenue en présence de la déléguée départementale, des patrons de la police et de la gendarmerie, d’une représentante du Service d’accompagnement des familles en difficulté (Safed) et de l’association France Victimes, pour dresser le bilan des actions menées dans le département contre ces violences. La responsable de Femmes Solidaires, qui était pourtant dûment convoquée, s’est vue refoulée de la Préfecture par deux policiers.
Face à ces agissements du représentant du Pouvoir, le bureau de l’Union syndicale des retraité-es CGT de Dordogne tient à exprimer sa plus ferme condamnation. Cette initiative visait à dénoncer les violences faites aux femmes. À l’heure où les féminicides continuent de plus belle, ces agissements préfectoraux sont totalement scandaleux, qu’il s’agisse de l’interdiction de manifester, de la convocation au commissariat, alors même que se déroulait la Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, ou de l’interdiction de réunion. Ils s’inscrivent dans la dérive sécuritaire orchestrée par le Pouvoir, mettant de plus en plus gravement en cause nos libertés et la démocratie. Nous assurons Pascale Martin et Femmes Solidaires Dordogne de notre pleine et entière solidarité.
À Périgueux le 25 novembre 2020