La retraite

Article sur : http://www.ucr.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1126&IDrub=81&IDsousrubrique=297

Le débat national ressemble de plus en plus à un show télévisé du président en tournée électorale. Alors que le pays est en ébullition et qu’il est urgent de répondre concrètement aux attentes des salariés comme des retraités.


Diviser pour poursuivre la même politique

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron tente d’échapper aux revendications en les opposant les unes aux autres. C’était déjà la méthode utilisée pour justifier la hausse de la CSG auprès des retraités : donner du pouvoir d’achat aux actifs. Pire, les participants aux débats sont sommés de choisir eux-mêmes les revendications auxquelles ils doivent renoncer.

Vous voulez de meilleures conditions d’hospitalisation ? Dites-moi quels hôpitaux faut-il fermer. Maintenir une ligne de chemin de fer dans votre région ? Dites-moi où faut-il que j’en supprime. Moins d’impôts ? Dites moi quelles dépenses et donc quels services publics faut-il réduire, etc.
Emmanuel Macron nous invite à sa table de discussion mais il a pris soin de retirer du menu le plat principal qu’il a réservé aux « premiers de cordée ». Pas question de mettre à contribution les dividendes record des entreprises du CAC 40, ni les ultra-riches du pays qu’il comble de cadeaux fiscaux.


Un bilan accablant pour le président des milliardaires

En supprimant l’ISF, Emmanuel Macron aggrave la politique de ses prédécesseurs avec les mêmes résultats : de 2010 et 2017, les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 %, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 % et les dividendes versés aux actionnaires de 44 %, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de…20 %. En 2018, 57,4 milliards d’euros ont été versés en dividendes et rachats d’actions par les 40 plus grandes sociétés...

Le constat est clair : les faveurs accordées aux géants de la finance ont surtout bénéficié aux actionnaires, pas à l’investissement, ni à l’emploi. C’est donc bien d’un changement de cap radical dont le pays a besoin. Car comme le disait Albert Einstein : « On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés ».


Il y a urgence sociale face à l’insupportable

Les témoignages de retraités, de salariés, de chômeurs révèlent des situations inacceptables dans la 5e puissance du monde. Ce sont les principes mêmes de la politique mise en œuvre qui sont en cause. Il faut revenir sur les cadeaux prodigués à la finance : 4,5 milliards de l’ISF, 40 milliards du CICE, s’attaquer sérieusement à l’évasion fiscale qui coûte 100 milliards par an aux finances publiques, quand on sait que les "ultra-riches" cachent à eux seuls pas moins de 140 milliards d'euros dans des paradis fiscaux !


Rendez nous notre pouvoir d’achat !

Ce qui est bon pour les familles comme pour l’économie du pays c’est de donner du pouvoir d’achat à ceux qui en ont besoin. Et c’est ce que demandent en particulier les retraités qui ont subi des années de blocage de leur pension et maintenant leur désindexation du coût de la vie.


Le 31 janvier dans toutes les villes de France

Nous n’avons pas travaillé 40 ans et plus pour renoncer à vivre normalement, dignement. Les retraités exigent du président de la République et de ses députés qu’ils décident l’annulation de la hausse de la CSG, la revalorisation de leurs pensions de 1,7 % pour 2018, le retour à l’indexation sur les salaires, le maintien de la pension de réversion selon les modes de calcul actuels.

Le pouvoir d’achat des retraités est un thème absent du débat national. Le 31 janvier nous allons le mettre sur la table des discussions.

                                                                                                                                                        Pascal Santoni.

L'appel de l’UCR CGT
Le 28 novembre 2018

L’intervention du chef de l’Etat mardi était censée répondre aux préoccupations exprimées ces derniers mois par les salariés et les retraités et récemment par les « gilets jaunes ». Les explications laborieuses du président n’auront pas convaincu les 80 % de nos concitoyens mécontents de sa politique et pour cause.
Nous ne comprendrions pas que c’est pour notre bien…

Tenter de justifier les hausses de carburants par le souci de préserver l’environnement est indigne quand on sait le peu de cas que ce gouvernement a accordé jusqu’à présent aux alertes sur le réchauffement climatique. Alors qu’il s’agit de compenser les pertes de recettes occasionnées par les privilèges fiscaux généreusement accordés aux grandes fortunes du pays et qui n’ont jamais été aussi prospères.

Opposer comme il l’a fait les urgences sociales aux urgences environnementales c’est culpabiliser et mépriser celles et ceux qui subissent depuis des années l’érosion de leur pouvoir d’achat.
Les retraités oubliés une fois encore

Il n’a pas osé évoquer la situation des retraité-e-s que la hausse de la CSG puis la désindexation de leurs pensions sur le coût de la vie va durablement réduire leur pouvoir d’achat. Pourtant des centaines de milliers d’entre eux ont défilé depuis des mois dans tout le pays pour exiger l’augmentation de leurs pensions.
La solution du président : une méthode d'accompagnement

Bavard, n’oubliant pas de se pencher avec une compassion peu crédible sur le sort de ceux qui ont des fins de mois difficiles et philosophant à bon compte sur l’avenir de la planète, il n’a trouvé comme seule explication au mécontentement que le manque d’accompagnement des mesures. Les décisions sont prises a-t-il répété, pas question d’y revenir, la méthode consiste dons à mieux expliquer et à accompagner les mesures. Consternant car ce n’est pas un problème de méthode mais bien celui de choix politiques.
Trop c’est trop !

« Le 1er décembre, la CGT appelle tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à se joindre aux manifestations des privés d’emploi et précaires pour exiger des réponses immédiates et précises de la part du gouvernement et du patronat ».

L’UCR CGT, engagée dans une campagne pour la revalorisation de leurs pensions, appelle toutes ses organisations à solliciter les retraité-e-s afin qu’elles et ils participent nombreux à cette journée de protestation et de revendications concrètes. Les retraités-e-s ne se contenteront pas de discours ils veulent une revalorisation de leurs pensions, maintenant.

 Lire le tract pour la manifestation en Dordogne; tract manif 01/12/2018


 

QUE CACHE LE GOUVERNEMENT ?

Concertations avec les syndicats, consultation des français.e.s, un projet de loi annoncé pour début 2019 : la réforme des retraites est lancée.
Le problème ? Le gouvernement occulte les vraies questions et veut dévoiler ses intentions le plus tard possible.

Lire le document: Retraites, ce qui nous attend...


SYSTEME UNIVERSEL DE « RETRAITE PAR POINTS » : C’EST NON !

La « réforme » des retraites, qui s’annonce être la plus importante du quinquennat, vise à mettre fin aux 42 régimes de retraite actuels pour les remplacer par un système unique de « retraite par points ».
Aujourd’hui, 95% de notre système de retraite fonctionne par répartition, cela signifie que les cotisations du moment financent les retraites du moment, et que ces cotisations sont constitutives des futurs droits à la retraite. Ce système collectif a pour principe la solidarité entre les générations, sa qualité principale étant sa sécurité, le financement reposant sur la masse salariale globale.

Lire le document: Retraites points par points


 

MONSIEUR LE PRESIDENT LES RETRAITÉS NE RENONCERONT PAS A LEURS DROITS !
Le droit au respect
Le candidat Macron s’était engagé à ne pas toucher aux petites pensions avec la hausse de la CSG qui était destinée aux retraités « aisés ». Il s’était gardé de préciser que la hausse serait calculée, non pas sur les pensions mais sur le référent fiscal. Les retraités ont le sentiment légitime d’avoir été trompés. Les tentatives de les opposer à leurs enfants salariés ou étudiants les ont blessés.

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