Insee Nouvelle Aquitaine - Les personnes âgées dépendantes en Nouvelle aquitaine (Insee Analyses n° 85): (document PDF joint) - En Nouvelle-Aquitaine, des personnes âgées dépendantes toujours plus nombreuses d’ici 2030 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4294178
MONDE DIPLOMATIQUE Publié en sept 2023-Les débats sur la fin de vie entre éthique et politique-Comment assurer une mort digne pour tous (document PDF joint P1-P4)-(document PDF P5-P7)-(document PDF P8) .
FAIBLESSE DES FINANCEMENTS ET ABSENCES DE NOUVELLES MESURES.
Les mises engarde se font pressantes.
Comment accueillir les personnes âgées dans de bonnes conditions alors que les établissements sont touchés par l’inflation et menacent de mettre la clé sous la porte ? La question taraude les organisations et fédérations du grand âge alors que, le PLFSS pour 2025 examiné par l’Assemblée nationale, rejeté par le Sénat, caduque suite à la chute de Barnier, manque totalement d’ambition.
Sur le papier, les promesses pouvaient paraître emballantes. La branche « Autonomie » - qui comprend les services d’aides à l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situations de handicap – portée par la CNSA, devrait voir ses dépenses progresser de 2,4 milliards d’€, pour un total de 42,4 milliards d’€, soit une augmentation de 6% par rapport à 2024. Mais ces chiffes traduisent une réalité peu séduisante. Déjà parce que cette hausse ne suffira pas à combler l’ensemble des besoins pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou encore pour les aides à domicile.
« Le rapport du CESE chiffre un besoin supplémentaire de 14 milliards d’€ à l’horizon 2030. Il faut que cette évolution se traduise tous les ans pour monter en puissance d’ici là », rappelle Hugues VIDOR, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire. Et les marges de manœuvre risquent de se rétrécir au regard des nouvelles projections contenues dans le même projet de loi.
De fait, la LFSS 2024 indiquait que la branche autonomie devait être excédentaire de 0,9 milliards d’€ en 2025. Elle se trouve en réalité, déficitaire de 0,4 milliards d’€ et le déficit devrait se creuser jusqu’en 2028.
Il ya pourtant urgence à mettre la main à la poche. La situation financière des EHPAD est trop fragile. Rien qu’en 2023, près de 85% d’entre eux ont enregistré un déficit du fait notamment des tarifs administrés. Ces établissements bénéficient de financements fixés par l’assurance maladie et les collectivités. Or, ces deux dernières années, ils n’ont pas été ni à la hauteur de l’inflation et/ou ni des augmentations des dépenses liées aux soins.
Pour y remédier, le PLFSS 2025 prévoit donc avec son article 21, de modifier le financement des EHPAD et des unités de soins longue durée via une expérimentation : à partir du 1er janvier 2025 et pour une durée de 4 ans, dans les départements volontaires, ces deux types de structures percevront un forfait global unique relatif aux soins et l’autonomie, en remplacement des dotations fournies par l’ARS et le département. Le hic ? Cette allocation va être gérée par la CNSA, financée essentiellement via l’impôt. On sort du schéma de cotisations sociales de la Sécurité sociale. Et la conséquence à terme, c’est que le bénéficiaire précaire devra compléter ce dispositif avec une assurance.
Le projet de loi envisage également le recrutement d’environ 6500 professionnels supplémentaires en EHPAD en 2025, pour objectif de 50 000 équivalents temps plein en 2030. Un chiffre en deçà des attentes et des besoins alors que le secteur nécessite 400 000 postes à l’horizon 2030. A cela s’ajoute la lente mise en œuvre de la stratégie du « virage domiciliaire », qui consiste à développer le maintien à domicile des personnes âgées via le développement de structures et le recrutement de personnels.
C’était l’une des grandes promesses d’E. MACRON lors de son premier quinquennat, une loi sur le grand âge, mais après de nombreux atermoiements, le texte finalement voté en mars 2024 avait vidé de sa substance. Aujourd’hui, celui-ci est en grande difficulté, puisque le financement des acteurs du domicile est toujours sous-tarifié. Le tarif horaire des salariés est actuellement à 23,50€.
Le PLFSS demeure obscur sur les aides apportées au secteur de l’aide à domicile ; Il ne prévoit qu’une nouvelle enveloppe de 100 millions d’€, accordée à la branche autonomie pour permettre aux départements de soutenir la mobilité et le travail des aides à domicile sur leurs territoires.
Mais ces 100 millions ont été voté dans la loi dite « bien vieillir » d’avril 2024. Et elle est issue d’un amendement du gouvernement déposé en avril 2023 !!
Doit-on se féliciter d’une mesure qui est attendue depuis 2 ans ?
L’AIDE A L’AUTONOMIE : UN ENJEU DE LA SECURITE SOCIALE.
Face à l’augmentation des personnes âgées au sein de la population française, l’élaboration d’une politique publique ambitieuse d’aide aux personnes en situation de perte d’autonomie ou de handicap est un enjeu majeur.
Les coûts de la perte d’autonomie sont insupportables pour la grande majorité des personnes âgées et leurs familles.
Les aidants, de plus en plus nombreux, doivent aussi conserver leur place d’accompagnant et non se substituer aux soignants pour des raisons financières.
D’ici 2050, plus de 4 millions de personnes de plus de 60 ans devraient être en situation de perte d’autonomie contre 2,5 millions aujourd’hui.
La CGT alerte depuis longtemps du manque criant de moyens et d’ambition des gouvernements successifs. Le président Macron s’était engagé, en juin 2018, à faire voter une loi historique pour répondre aux défis du « grand âge ». Or, les actions gouvernementales se sont concentrées depuis des années sur des opérations de communication centrées sur des mesures déjà mises en œuvre ou sur des annonces cosmétiques et partielles. Telle la loi « Bien vieillir » votée le 20 mars 2024, énième coquille vide, manquant cruellement d’ambition et de volonté politique. Alors que l’urgence sont les moyens financiers pour les personnes âgées, leurs familles et les salariés des Ehpad ou de l’aide à domicile. Quand est-il de l’instauration d’un « Service Public Départemental de l’Autonomie » ?
85 % des Ehpad publics sont en déficit avec un manque de professionnel•les criant : les conditions de travail sont très dégradées et les salaires très bas. Quant aux aides à domicile, un peu plus de 550 000, dont 94 % de femmes, avec des temps partiel en nombre et un salaire mensuel moyen de 902 €.
Les scandales dans les établissements privés lucratifs se sont multipliés (Orpea, Emera), confortant ainsi les nombreuses interrogations et inquiétudes formulées par nombre d’acteurs sur la maltraitance. Il est inacceptable que certains réalisent des profits aux dépends de la santé des personnes âgées et des salariés du secteur. Le contrôle des nécessaires investissements massifs justifie que ce secteur soit placé sous maîtrise publique.
Une étude d’économistes de l’IRES « Investir dans le secteur du soin et du lien aux autres » démontre que le financement est possible et qu’il doit permettre de créer des emplois qualifiés, dans les établissements ou à domicile, avec une revalorisation salariale. Peut-être pensait-il aux 413 milliards consacrés à l’armement ?
Depuis quelques mois, nous voyons refleurir des rapports ou interventions de responsables politiques visant à responsabiliser les citoyen•nes sur le financement de la perte d’autonomie, prétextant que l’État ne pourra pas assurer les 15 à 20 milliards d’euros nécessaires chaque année.
Le 26 juillet 2023, Mme Pirès Beaune (députée PS du Puy-de- Dôme) a présenté un rapport à Mme Borne, alors première ministre, visant à instaurer une allocation universelle et solidaire en remplacement de l’Allocation perte d’autonomie. Cette couverture sociale du risque « dépendance » des personnes âgées serait définie par un cadre nouveau d’assurances sociales. Elle serait financée par la contribution de toutes et tous à hauteur des facultés respectives de chacun. D’abord par une « obligation alimentaire » étendue à l’ensemble des familles et plus seulement à celle des résidents bénéficiant de l’Allocation Solidaire Hébergement, un prélèvement qui augmenterait avec les revenus. Ensuite, après le décès du ou de la résident•e, un prélèvement sur l’héritage serait institué, selon les facultés des contributeurs.
Marie-Anne Monchamp (ex-Présidente de la Caisse nationale de Solidarité autonomie) appelle, quant à elle, à réfléchir à l’épargne collective. Il lui semble nécessaire de repenser tout le financement du système de protection sociale qui repose, selon elle, sur des ressources fiscales et des « charges sur le travail » en le diversifiant. Elle évoque les 1 600 milliards d’euros d’assurance-vie détenus dans notre pays pour inciter les citoyens à anticiper leur vieillissement par une épargne collective permettant de couvrir les besoins pour l’autonomie.
Le Président de la Fédération nationale de la Mutualité Française, Éric Chenut, lui a emboîté le pas en rappelant que France Assureurs (anciennement Fédération Française de l’assurance) était prêt à compléter les financements de la perte d’autonomie pour une couverture assurance mutualiste.
Certains évoquent également le doublement de la Contribution Solidarité Autonomie financée par les salariés ou de la Contribution additionnelle solidarité autonomie (CASA) financée par un grand nombre de retraités.
Ces réflexions ou propositions auraient pu être débattues, avec d’autres, lors du Projet de Loi des Finances et du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025.
Mais la nomination de Guillaume Florquin (député du RN du Nord) comme rapporteur de la branche autonomie pour ce projet de loi nous avez fait craindre le pire.
Cela a bien été le cas : Aucun plan de financement nouveau pour les EHPAD et pour l’Hôpital public.
Nous avons besoin d’un grand Service public de l’aide à l’autonomie financé dans le cadre de la Sécurité sociale, basé sur les cotisations patronales et salariales.
La CGT exige : • une loi « grand âge » prenant en compte les réels besoins des personnes en perte d’autonomie à partir d’un droit autonomie intégré dans la branche maladie de la Sécurité sociale, avec un financement par les cotisations sociales,
• un grand service public de l’autonomie avec 300 000 embauches (200 000 pour les Ehpad et 100 000 pour les services à domicile) et des personnel•les formé•es, qualifié•es, reconnu•es et correctement rémunéré•es, sous statut.
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PLFSS 2025 –
FAIBLESSE DES FINANCEMENTS ET ABSENCES DE NOUVELLES MESURES.
Les mises engarde se font pressantes.
Comment accueillir les personnes âgées dans de bonnes conditions alors que les établissements sont touchés par l’inflation et menacent de mettre la clé sous la porte ?
La question taraude les organisations et fédérations du grand âge alors que, le PLFSS pour 2025 examiné par l’Assemblée nationale, rejeté par le Sénat, caduque suite à la chute de Barnier, manque totalement d’ambition.
Sur le papier, les promesses pouvaient paraître emballantes.
La branche « Autonomie » - qui comprend les services d’aides à l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situations de handicap – portée par la CNSA, devrait voir ses dépenses progresser de 2,4 milliards d’€, pour un total de 42,4 milliards d’€, soit une augmentation de 6% par rapport à 2024.
Mais ces chiffes traduisent une réalité peu séduisante.
Déjà parce que cette hausse ne suffira pas à combler l’ensemble des besoins pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou encore pour les aides à domicile.
« Le rapport du CESE chiffre un besoin supplémentaire de 14 milliards d’€ à l’horizon 2030. Il faut que cette évolution se traduise tous les ans pour monter en puissance d’ici là », rappelle Hugues VIDOR, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire.
Et les marges de manœuvre risquent de se rétrécir au regard des nouvelles projections contenues dans le même projet de loi.
De fait, la LFSS 2024 indiquait que la branche autonomie devait être excédentaire de 0,9 milliards d’€ en 2025. Elle se trouve en réalité, déficitaire de 0,4 milliards d’€ et le déficit devrait se creuser jusqu’en 2028.
Il ya pourtant urgence à mettre la main à la poche.
La situation financière des EHPAD est trop fragile.
Rien qu’en 2023, près de 85% d’entre eux ont enregistré un déficit du fait notamment des tarifs administrés.
Ces établissements bénéficient de financements fixés par l’assurance maladie et les collectivités.
Or, ces deux dernières années, ils n’ont pas été ni à la hauteur de l’inflation et/ou ni des augmentations des dépenses liées aux soins.
Pour y remédier, le PLFSS 2025 prévoit donc avec son article 21, de modifier le financement des EHPAD et des unités de soins longue durée via une expérimentation : à partir du 1er janvier 2025 et pour une durée de 4 ans, dans les départements volontaires, ces deux types de structures percevront un forfait global unique relatif aux soins et l’autonomie, en remplacement des dotations fournies par l’ARS et le département.
Le hic ? Cette allocation va être gérée par la CNSA, financée essentiellement via l’impôt.
On sort du schéma de cotisations sociales de la Sécurité sociale.
Et la conséquence à terme, c’est que le bénéficiaire précaire devra compléter ce dispositif avec une assurance.
Le projet de loi envisage également le recrutement d’environ 6500 professionnels supplémentaires en EHPAD en 2025, pour objectif de 50 000 équivalents temps plein en 2030.
Un chiffre en deçà des attentes et des besoins alors que le secteur nécessite 400 000 postes à l’horizon 2030.
A cela s’ajoute la lente mise en œuvre de la stratégie du « virage domiciliaire », qui consiste à développer le maintien à domicile des personnes âgées via le développement de structures et le recrutement de personnels.
C’était l’une des grandes promesses d’E. MACRON lors de son premier quinquennat, une loi sur le grand âge, mais après de nombreux atermoiements, le texte finalement voté en mars 2024 avait vidé de sa substance.
Aujourd’hui, celui-ci est en grande difficulté, puisque le financement des acteurs du domicile est toujours sous-tarifié.
Le tarif horaire des salariés est actuellement à 23,50€.
Le PLFSS demeure obscur sur les aides apportées au secteur de l’aide à domicile ; Il ne prévoit qu’une nouvelle enveloppe de 100 millions d’€, accordée à la branche autonomie pour permettre aux départements de soutenir la mobilité et le travail des aides à domicile sur leurs territoires.
Mais ces 100 millions ont été voté dans la loi dite « bien vieillir » d’avril 2024.
Et elle est issue d’un amendement du gouvernement déposé en avril 2023 !!
Doit-on se féliciter d’une mesure qui est attendue depuis 2 ans ?
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Face à l’augmentation des personnes âgées au sein de la population française, l’élaboration d’une politique publique ambitieuse d’aide aux personnes en situation de perte d’autonomie ou de handicap est un enjeu majeur.
Les coûts de la perte d’autonomie sont insupportables pour la grande majorité des personnes âgées et leurs familles.
Les aidants, de plus en plus nombreux, doivent aussi conserver leur place d’accompagnant et non se substituer aux soignants pour des raisons financières.
D’ici 2050, plus de 4 millions de personnes de plus de 60 ans devraient être en situation de perte d’autonomie contre 2,5 millions aujourd’hui.
La CGT alerte depuis longtemps du manque criant de moyens et d’ambition des gouvernements successifs.
Le président Macron s’était engagé, en juin 2018, à faire voter une loi historique pour répondre aux défis du « grand âge ».
Or, les actions gouvernementales se sont concentrées depuis des années sur des opérations de communication centrées sur des mesures déjà mises en œuvre ou sur des annonces cosmétiques et partielles.
Telle la loi « Bien vieillir » votée le 20 mars 2024, énième coquille vide, manquant cruellement d’ambition et de volonté politique.
Alors que l’urgence sont les moyens financiers pour les personnes âgées, leurs familles et les salariés des Ehpad ou de l’aide à domicile.
Quand est-il de l’instauration d’un « Service Public Départemental de l’Autonomie » ?
85 % des Ehpad publics sont en déficit avec un manque de professionnel•les criant : les conditions de travail sont très dégradées et les salaires très bas.
Quant aux aides à domicile, un peu plus de 550 000, dont 94 % de femmes, avec des temps partiel en nombre et un salaire mensuel moyen de 902 €.
Les scandales dans les établissements privés lucratifs se sont multipliés (Orpea, Emera), confortant ainsi les nombreuses interrogations et inquiétudes formulées par nombre d’acteurs sur la maltraitance.
Il est inacceptable que certains réalisent des profits aux dépends de la santé des personnes âgées et des salariés du secteur.
Le contrôle des nécessaires investissements massifs justifie que ce secteur soit placé sous maîtrise publique.
Une étude d’économistes de l’IRES « Investir dans le secteur du soin et du lien aux autres » démontre que le financement est possible et qu’il doit permettre de créer des emplois qualifiés, dans les établissements ou à domicile, avec une revalorisation salariale.
Peut-être pensait-il aux 413 milliards consacrés à l’armement ?
Depuis quelques mois, nous voyons refleurir des rapports ou interventions de responsables politiques visant à responsabiliser les citoyen•nes sur le financement de la perte d’autonomie, prétextant que l’État ne pourra pas assurer les 15 à 20 milliards d’euros nécessaires chaque année.
Le 26 juillet 2023, Mme Pirès Beaune (députée PS du Puy-de- Dôme) a présenté un rapport à Mme Borne, alors première ministre, visant à instaurer une allocation universelle et solidaire en remplacement de l’Allocation perte d’autonomie.
Cette couverture sociale du risque « dépendance » des personnes âgées serait définie par un cadre nouveau d’assurances sociales.
Elle serait financée par la contribution de toutes et tous à hauteur des facultés respectives de chacun.
D’abord par une « obligation alimentaire » étendue à l’ensemble des familles et plus seulement à celle des résidents bénéficiant de l’Allocation Solidaire Hébergement, un prélèvement qui augmenterait avec les revenus.
Ensuite, après le décès du ou de la résident•e, un prélèvement sur l’héritage serait institué, selon les facultés des contributeurs.
Marie-Anne Monchamp (ex-Présidente de la Caisse nationale de Solidarité autonomie) appelle, quant à elle, à réfléchir à l’épargne collective.
Il lui semble nécessaire de repenser tout le financement du système de protection sociale qui repose, selon elle, sur des ressources fiscales et des « charges sur le travail » en le diversifiant.
Elle évoque les 1 600 milliards d’euros d’assurance-vie détenus dans notre pays pour inciter les citoyens à anticiper leur vieillissement par une épargne collective permettant de couvrir les besoins pour l’autonomie.
Le Président de la Fédération nationale de la Mutualité Française, Éric Chenut, lui a emboîté le pas en rappelant que France Assureurs (anciennement Fédération Française de l’assurance) était prêt à compléter les financements de la perte d’autonomie pour une couverture assurance mutualiste.
Certains évoquent également le doublement de la Contribution Solidarité Autonomie financée par les salariés ou de la Contribution additionnelle solidarité autonomie (CASA) financée par un grand nombre de retraités.
Ces réflexions ou propositions auraient pu être débattues, avec d’autres, lors du Projet de Loi des Finances et du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025.
Mais la nomination de Guillaume Florquin (député du RN du Nord) comme rapporteur de la branche autonomie pour ce projet de loi nous avez fait craindre le pire.
Cela a bien été le cas : Aucun plan de financement nouveau pour les EHPAD et pour l’Hôpital public.
Nous avons besoin d’un grand Service public de l’aide à l’autonomie financé dans le cadre de la Sécurité sociale, basé sur les cotisations patronales et salariales.
La CGT exige :
• une loi « grand âge » prenant en compte les réels besoins des personnes en perte d’autonomie à partir d’un droit autonomie intégré dans la branche maladie de la Sécurité sociale, avec un financement par les cotisations sociales,
• un grand service public de l’autonomie avec 300 000 embauches (200 000 pour les Ehpad et 100 000 pour les services à domicile) et des personnel•les formé•es, qualifié•es, reconnu•es et correctement rémunéré•es, sous statut.
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