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Nous avons tous pu constater, une nouvelle fois, que la logique du capital soutenue par les directives européennes au travers de l'ouverture à la concurrence « libre et non faussée » a endeuillé de nombreuses familles.
Le constat accusateur et pesant est là : privatiser et livrer aux monopoles du privé les infrastructures routières, ferroviaires et aériennes et autres services publics telle l'énergie électrique, met en péril la population et en premier lieu les masses laborieuses.
En effet, le fonctionnement du profit capitaliste exige de toujours sous-investir dans la sécurité et surexploiter les travailleurs afin d'atteindre les taux de rentabilité du capital lui permettant de se reproduire et de s'accroître. Ce système, piloté au niveau européen par l'UE est dévastatrice pour les peuples et le monde du travail !
Et la terrible catastrophe de Gênes ne sera pas un cas isolé en Europe alors même que les réseaux de transports se dégradent à vitesse grand V. En France, nous ne sommes et ne serons pas exempts de telles catastrophes, qu’elles soient routières, ferroviaires, aériennes ou énergétiques !

27 août 2018 Par Isabelle Avran (NVO)

Au pas de charge. Dès la rentrée, l'exécutif entend poursuivre le chantier des réformes économiques, sociales et politiques déjà bien entamé en un an de pouvoir.
Après le démantèlement du droit du travail, la réduction des dépenses publiques, la mise en cause des services publics, les réductions des aides sociales et la pérennisation, au contraire, des aides fiscales aux entreprises et aux plus riches, le locataire de Matignon l'affirme : « À la rentrée, nous n'avons nullement l'intention de ralentir (…) Nous ne lâcherons rien, nous irons jusqu'au bout de notre projet ».
Réformes antisociales
C'est d'abord la loi Pacte (« pour la croissance et la transformation des entreprises ») que le gouvernement soumet au Parlement. Elle prévoit de nouvelles privatisations et répond aux vœux du Medef d'augmenter les seuils sociaux, c'est-à-dire de réduire les obligations sociales économiques et juridiques des entreprises liées au nombre de leurs salariés.
Puis Agnès Buzyn (ministre des Solidarités et de la Santé) doit présenter mi-septembre son « plan Santé » pour une « transformation globale » du système de soins. Après avoir tenté tout l'été de minimiser les conséquences du manque de moyens financiers et humains des hôpitaux (urgences, psychiatrie…) qui s'ajoute à celle des maisons de retraite, elle précise que tout devra se faire à budget constant.
Second chantier de son ministère : le « plan pauvreté », retardé à plusieurs reprises alors que quelque 14 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le gouvernement plaide l'insertion professionnelle des plus précaires pour « sortir d'une logique de guichet » ; mais il s'attaque en fait aux aides aux plus démunis. L'inflation s'envole, mais le Premier ministre annonce un plafonnement de l'augmentation des pensions, APL et allocations familiales à + 0,3 % en 2019 et 2020. En même temps, les bénéfices nets annuels des entreprises du CAC 40 dépassent cette année ceux d'avant-crise : à chacun son « pognon de dingue »… Autre chantier : les retraites, que le gouvernement entend transformer en régime unique en 2019.
Muriel Pénicaud (ministre du Travail) a elle pour nouvelle mission de réformer l'assurance chômage. Au programme, une dégressivité des allocations pour les cadres en dépit des cotisations versées. Poursuivant sa méthode d'annonces unilatérales, qualifiées de concertations, le gouvernement doit recevoir séparément à ce sujet les syndicats patronaux et salariés du 29 août au 4 septembre. Édouard Philippe a aussi annoncé au JDD l'exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires : un manque à gagner qui pourrait, selon l'OFCE, coûter 3 milliards d'euros et détruire 19 000 emplois.
L'exécutif veut aussi continuer à réduire les dépenses publiques au nom du déficit zéro en fin de mandat. En jeu : une baisse des emplois aidés et du nombre de fonctionnaires, auxquels se substitueraient massivement des précaires sous contrats de missions.
Mais alors que sa politique et les affaires judiciaro-politiques minent sa popularité, Emmanuel Macron va-t-il pouvoir longtemps encore affirmer qu'il n'existe pas d'alternative ?


 

Éric Le Bourg Professeur à l’université Paul-Sabatier de Toulouse Chercheur au CNRS, 
Avec un seul but idéologique. La réforme des retraites veut instaurer un système démographiquement idiot
Mercredi, 1 Août, 2018

Dans le système actuel, la pension de retraite (hors régimes complémentaires) peut être calculée à l’avance et, si les fonds sont insuffisants pour verser les pensions, on peut décider comme cela a été fait depuis 1993 d’augmenter les cotisations, les annuités ou l’âge de la retraite (on pourrait aussi augmenter le nombre de cotisants en diminuant le chômage, augmenter les salaires et donc les cotisations, etc.). En somme, on sait ce qu’on touchera, mais pas ce qu’on va payer, d’une manière ou d’une autre, jusqu’à la retraite. Avec un tel système, s’il y a plus ou moins de retraités, les déficits et les excédents sont possibles parce que l’ajustement des fonds perçus à ceux versés n’est pas immédiat.

de la Confédération CGT


Sur les réseaux sociaux et dans les médias, circulent des images sur lesquelles on peut voir le responsable de la sécurité du président de la République s’adonner à des violences, lors d’une manifestation le 1er mai. À en croire les services de l’État (dixit le directeur de cabinet du président), il était en « immersion » parmi les forces de l’ordre afin de voir « comment se gérait la sécurité d’une grande manifestation » ! 

 MacronbenallaPourtant, ce que l’on constate sur les images n’a rien à voir avec la gestion de la sécurité mais plus avec un déferlement de violence gratuite envers les manifestants. Violences importantes et répétées ! Nous constatons aussi, sur ces images, que des personnes, hors police, peuvent se munir de casques de policier et intervenir avec violence pour frapper des militants en toute impunité.
Comment les autorités peuvent-elles justifier la présence active d’un individu extérieur aux forces de police ? Etait-il habilité, par qui, pour quoi ?

Déjà, lors des mobilisations contre la loi travail, des violences avaient été constatées, la CGT avait exigé une enquête parlementaire.

La CGT est favorable à la sécurité des manifestations et de ceux qui y participent. Quels sont les ordres donnés par les autorités publiques aux forces de l’ordre ? Quels moyens leur sont attribués pour assurer une réelle sécurité ? Les autorités doivent tout mettre en œuvre pour y parvenir.
Cette enquête n’a jamais eu lieu. Elle doit maintenant être diligentée dans les plus brefs délais. Il est question de libertés fondamentales comme celle de manifester, revendiquer, se mobiliser pour faire valoir des exigences citoyennes.

Montreuil, le 19 juillet 2018

Lire aussi la lettre CGT Fonction publique: Affaire Benalla

Lire le texte de José Fort: Elysée

COMMUNIQUE DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

Affaire Benalla :
L’Elysée ne peut impunément cacher un délit.
L’intervention violente et hors de tout cadre légal d’un collaborateur du président de la République lors d’une manifestation, le refus d’en saisir la justice et la succession de révélations qui mettent en évidence la volonté de dissimuler ces faits soulèvent de graves inquiétudes.
Le traitement réservé par la présidence de la République, le gouvernement et la préfecture de police de Paris aux faits portés à leurs connaissances confirment une succession de manquements au plus haut niveau de l'Etat.

Il remet en cause le rôle et le fonctionnement régulier de chaque institution par le recours à des prérogatives prétoriennes et illégales.
Il revient à la justice désormais saisie à l’initiative du parquet de Paris de faire toute la lumière sur une chaîne de responsabilités qui ne peut en exclure aucune, hiérarchique et politique.
L’institution judiciaire doit aussi faire la lumière sur la violence injustifiée des forces de l’ordre lors de cette manifestation du 1er mai que met en évidence une très récente vidéo.
La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de tels dysfonctionnements des plus hautes institutions de la République qui seraient restés inconnus sans les investigations de la presse.
Au delà de la nécessaire saisine judiciaire en cours, les responsabilités politiques doivent être dégagées.
La confiance dans l’Etat et dans ses forces de l’ordre oblige à la transparence, à l’exemplarité et à la sanction.
La République ne peut être « irréprochable » et «inaltérable » que si ceux qui ont la charge du fonctionnement régulier des institutions en respectent l’esprit et la lettre.

LDH Paris, le 20 juillet 2018


 

Nous sommes dans une situation historique particulière avec un gouvernement qui attaque tous azimuts, menant une guerre éclair de démolition sociale.
Tous les secteurs sont touchés et c’est maintenant, même les plus broyés par la machine capitaliste à exclure, qui coûteraient « un pognon de dingue ».
Face à ce rouleau compresseur les travailleurs d’un grand nombre de professions (SNCF, Energie, Services publics, Sécurité sociale, grande distribution, Hôpitaux…) résistent, font preuve d’une grande combativité et d’un haut niveau de conscience.
Dans leur combat ils et elles ne se limitent pas à la nécessaire défense de leur statut ou l’amélioration de leurs conditions de travail, mais portent aussi, en filigrane, des questions de choix de société.
Ainsi on voit réapparaître dans les luttes des termes qui avaient quasiment disparu du vocabulaire : renationalisation, nationalisation, ré-internalisation, salaire socialisé, cotisation sociale…
Cela est d’autant plus remarquable que ce niveau de conscience, -certes insuffisant jusqu’alors- mais qui fait appel à la cohérence des luttes face à la cohérence des attaques, est porté par « la base » alors que certaines directions syndicales au lieu d’aider à cette élévation et pour la compréhension globale des attaques, font peu pour la convergence des luttes, quand elles ne culpabilisent pas les militants ou quand elles ne condamnent pas leurs actions comme certaines organisations syndicales et politiques.
Dans cette bataille des idées, L’UCR, ses UFR, ses USR, doivent s’interroger sur la place des retraites-es pour faire grandir le rapport de force, en étant au cœur des conflits en cours et en proposant des éléments de réponses clairs.
Dans la période, le rôle de chacun d’entre nous est important pour aider – là ou il est et comme il le peut- le combat commun, en ayant le souci de renforcer notre organisation syndicale, et en œuvrant à l’élévation du niveau de conscience, chose que nombre d’entre nous n’ont plus fait depuis longtemps ou (re) découvrent aujourd’hui.
Le syndicalisme, en particulier « retraites », fait ce qu’il peut, nous devons toutes et tous, selon l’expression consacrée, réapprendre à « marcher sur nos deux jambes ».

Jean-Pierre TRICAUD


 

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