Actualités de l'USR

COMMUNIQUE DE LA CGT


Oui, nous avons besoin de reconstruire notre système de santé à partir des besoins de la population dans les territoires

Au-delà des déclarations d’intentions, ce que propose le président de la République, contraint par les luttes des personnels de la santé et la montée de l’exaspération de la population, ne répond en rien au besoin d’une reconstruction de notre système de santé. À nouveau, il n’entend pas les revendications des personnels de santé et les exigences des réponses aux besoins de santé de la population.
Aucun moyen financier ou si peu n’accompagne le plan présenté ce jour. Cette crise du système de santé, la progression du non-recours aux soins, la mise en danger des personnels de santé soumis à des contraintes de travail infernales sont le résultat d’une politique : celle de la MAÎTRISE DES DEPENSES de santé menée depuis de nombreuses années.
Pour la CGT, cette politique globale de santé exige une autre organisation du travail reposant sur l’amélioration des conditions de travail des professionnels nécessitant un plan massif de créations d’emplois et de formations. Ce sont 100 000 emplois pour l’hôpital et 200 000 pour les EHPAD et les services à la personne dont nous avons besoin immédiatement.
Pour la CGT, il faut rompre avec cette logique appelée coopération entre les établissements qui, en fait, est une mise en concurrence du service public et du privé qui aboutit à la fermeture de nombreux services.
L’organisation du système de santé et de l’accès aux soins doit reposer sur le service public, avec la création et le développement de centres de santé et des professionnels salariés, y compris des médecins, rattachés à des établissements publics de santé, notamment des hôpitaux de proximité.
Un hôpital de proximité ne doit pas être une coquille vide mais comprendre, au moins, les services suivants : Urgences, Médecine, Chirurgie, Maternité et Gériatrie.
Par ailleurs, il est absolument nécessaire de conserver une spécificité de l’offre de soins de psychiatrie, dans le cadre de l’organisation en secteurs au plus près de la population.
Pour la CGT, régler durablement la question des déserts médicaux, c’est traiter le problème de la présence de médecins sur tous les territoires. Aussi, il ne suffit pas seulement de supprimer le concours de première année de médecine, il faut en finir avec le numerus clausus mais, surtout, former un plus grand nombre de médecins, ce qui n’est pas l’objectif final du gouvernement.
Pour permettre cette sortie de la crise, les miettes ne suffiront pas, il faut un financement à la hauteur des besoins.
Il y a urgence à développer une véritable politique de prévention portée avant tout sur l’amélioration des conditions de vie et de travail, l’éducation et l’organisation des solidarités tout au long de la vie, ce qui est à l’opposé des différentes réformes menées ces dernières années et celles à venir.
L’argent ne manque pas mais il ne va pas au bon endroit comme le montrent les distributions de dividendes affichées cette année par les entreprises du CAC 40.
Pour l’accès à la santé pour tous et la défense de notre modèle social, signe de progrès, la CGT appelle à se mobiliser le 9 octobre prochain.


 

Communiqué Confédération CGT /Fédération Activités Postales CGT :

Montreuil, le 04 juin 2018


La Poste entend ses dernières années se positionner sur le « marché des seniors »,s’appuyant sur le fait que le nombre de retraités va doubler dans les prochaines années.
Elle propose de nouveaux services à destination des seniors, le plus connu qui fait sa pub est « veiller sur mes parents ».
Mais cela va du portage des médicaments et des repas à la promotion de sa tablette dénommée « ARDOIZ » destinée aux seniors.
La stratégie affichée est de développer des parts de marchés, réorienter La Poste et son personnel dans une logique d’entreprise de service à la personne, comme pour les entreprises, en se servant de son réseau de facteurs.
Elle se positionne également sur les secteurs de développement de la « Silver économie », au même titre que différentes start-ups qui développent des outils numériques, ou de la domotique au service des seniors, passant donc à de la prise de part de marchés auprès de retraités mais aussi démarchant les collectivités territoriales ou les services publics comme les bibliothèques ou médiathèques etc.
Elle n’hésite pas à solliciter des financements auprès des commissions d’action sociale dans les CARSAT, arguant du fait que l’entreprise par sa démarche et son réseau peut aider les politiques publiques de prévention de la perte d’autonomie, de lutte contre l’isolement etc.
La Poste, entreprise bénéficiant du CICE et consolidant son chiffre d’affaire, cherche donc auprès des acteurs institutionnels de l’action sociale une certaine légitimité, alors que son seul objectif est d’engranger des bénéfices.

Les luttes menées par les facteurs dans différents centres de distribution contre la dégradation de leurs conditions de travail, des réorganisations imposées faisant évoluer les temps de distributions afin de prendre en compte les nouveaux services tout en supprimant des emplois, posent en grand un devenir de l’entreprise où les valeurs de service public et de dialogue social sont sacrifiées au nom de la rentabilité.

Les administrateurs CGT dans les CARSAT défendent les valeurs de la Sécurité sociale et donc de service public comme le pose en grand la CGT FAPT avec les personnels ; nous avons donc à chaque fois que la Poste tente d’utiliser des fonds de l’action sociale à bien nous positionner sur les réelles motivations de la Poste, et de ce fait rejeter les partenariats qui ne donneraient aucun sens à nos orientations.


 

Loin de retomber, le mécontentement des millions de retraités s’accroît dans le pays contre la réduction arbitraire des pensions. La manifestation du 14 juin, à l’appel de 9 organisations de retraités, va encore le montrer. Il nous faut gagner cette bataille contre plusieurs injustices cumulées.

En demandant « une loi de finance rectificative » pour l’exécution du budget de l’année 2018 afin de ne pas faire prendre en charge par la CSG des dépenses qui étaient alimentées jusque-là par des cotisations chômage et maladie, les 9 organisations de retraités qui appellent à une journée d’action, le 14 juin, mettent le gouvernement de tricheurs dirigé par Edouard Philippe face à ses responsabilités.
Le Conseil d'Etat reconnaît l'anomalie

La démarche commune des 9 est d’autant plus pertinente que le Conseil d’État vient de censurer plusieurs articles majeurs d’un nouveau projet gouvernemental d’assurance chômage en rappelant que la cotisation est la base du financement de la protection sociale. En conséquence, il demande au gouvernement de s’interroger sur le remplacement des cotisations par l’impôt.

Le Conseil d’État ose ainsi rappeler ce qu’est le droit, ce que le Conseil constitutionnel, présidé par l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, s‘est gardé de faire quand il a validé le budget. Son devoir était pourtant de s’opposer à cette anomalie qui consiste à faire payer par les retraités -qui n’ont plus rien à voir avec l’Unedic- les cotisations chômage qui relèvent des accords paritaires entre le patronat et les syndicats.

Voilà pourquoi le Conseil constitutionnel a approuvé une arnaque qui se traduit par une diminution de la pension nette de l’ordre de 1,83%, via une augmentation de la CSG de 1,7 point sur la pension brute. Ceci après des années de perte de pouvoir d’achat du fait du blocage des retraites

. y a quà taxerretraites mobilises 14 juin

Cette hausse de la CSG a quelque chose d’odieux dans la mesure où le pouvoir politique tente de faire passer l’idée qu’il faut réduire le pouvoir d’achat des retraités pour augmenter le salaire des actifs d’un petit 1%, sans que cela ne coûte un seul centime à leurs exploiteurs. En effet, la hausse de la CSG imposée aux retraités est revendiquée par Emmanuel Macron et son gouvernement pour supprimer la part de cotisation des salariés pour le chômage et la maladie. Mais, comme les retraités n’y ont plus droit, les faire cotiser pour le chômage est incongru et probablement illégal.


Le 14 juin, dire non à l’arnaque

La troisième injustice - bien qu’Emmanuel Macron ait remercié les retraités qu’il a spolié au journal de Jean-Pierre Pernaut en avril - résulte du fait que lui et son gouvernement ont,en même temps, supprimé l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), réduit les impôts sur les bénéfices des entreprises, alors que les profits sur l’exercice 2017 se sont envolés tandis que les PDG, les très hauts cadres et les banquiers n’en finissent pas de s’attribuer des bonus en tous genres.

On ne peut même pas dire que cela profite à l’économie du pays. Si le nombre de chômeurs sans une seule heure travaillée a baissé de 32 100 personnes durant le premier trimestre 2018, cela ne fait que 0,9% de baisse sur trois mois et nous avons toujours 3,7 millions de chômeurs à temps complet. Pire encore, le chômage de longue durée au-delà d’un an continue de progresser, tandis que la précarité des demandeurs d’emploi à activité réduite (avec des boulots de quelques heures par mois) augmente aussi, de même que leur nombre qui est de 2,1 millions en France métropolitaine.

En même temps qu’il tente d’imposer un traitement discriminatoire aux retraités, Emmanuel Macron dit vouloir réformer et unifier les systèmes de retraite afin que, selon lui, « chaque euro cotisé donne les mêmes droits acquis pour tous » au moment de la retraite. Mais il s’est attaqué en janvier 2018 à ces droits acquis par 16 millions de retraités via les cotisations versées durant une vie de travail.

Gérard Le Puill

14 juin. Mobiliser et rassembler sur son lieu de vie

« C’est de l’organisation mise en place pour la campagne des élections dans les TPE (Très petites entreprises) qu’est né ce projet. Pour aller au contact de ces salariés peu syndiqués, répartis sur tout le territoire, il nous a fallu élargir la base militante habituelle, les militants les plus investis étant déjà chargés de multiples responsabilités», nous dit Fabrice David, le Secrétaire général de l’Union Départementale CGT.
Une démarche innovante

« Nous nous sommes adressés aux syndiqués là où ils vivent. Ceux qui le souhaitaient ont pu participer, dans leurs communes, à des actions de collages ou de distributions de tracts... Nombreux ont découvert, à cette occasion, que des voisins ou des connaissances, étaient eux aussi syndiqués à la Cgt. Des liens ont été tissés entre syndiqués actifs, retraités et les salariés des TPE…. La Cgt a gagné cette élection », conclut-il.

L’Union Locale de Paimboeuf, petite ville à l’embouchure de l’estuaire de la Loire, a été choisie pour tester la faisabilité d’un dispositif permanent de création de petits collectifs de syndiqués dans les communes. L’USLR locale est bien sûr partie prenante.
Le renforcement de l’organisation des retraités

Les retraités, intégrés dans le dispositif, en ont constaté l’efficacité. La direction de l’USR44 a pris des dispositions pour adapter cette méthode de travail à sa propre stratégie. Une importante opération de mise à jour a été entreprise avec l’objectif de dresser une carte précise de l’implantation des sections du département et de leurs principaux animateurs. Il sera porté à leur connaissance les noms et lieux de vie des adhérents retraités de leur environnement. Cela devrait aider à renforcer les liens entre les retraités CGT des différentes structures et ainsi permettre une vie syndicale et revendicative sur les territoires plus pérenne et favorisant le renforcement.

Cette démarche syndicale, revendicative et citoyenne au cœur de la population ne peut qu’être enrichissante pour toute la Cgt. Elle est particulièrement importante pour le renforcement du syndicalisme des retraités CGT. La colère qui s’exprime dans les manifestations doit trouver écho aussi, sur les lieux de vie. Une bonne façon de préparer la journée du 14 juin.

Hélène Salaün

Cliquez ici;  Article sur www.ucr.cgt.fr


 

Article sur www.ucr.cgt.fr

Si la mobilisation du 26 mai avait été aussi décevante que le répètent médias et gouvernement, ils ne se seraient pas mobilisés avec autant d’acharnement pour proclamer avant son essoufflement et manipuler les chiffres ensuite. Leur objectif : décourager les militants avant tout. Nous allons les décevoir le 14 juin.
Si nous mesurons la mobilisation du 26 mai à l’aulne de nos colères et de nos attentes on peut être un peu déçus. Mais si nous la mesurons aux efforts gigantesques qu’ont produit médias et gouvernement pour décourager par avance les participants et minimiser ensuite leur nombre, c’est de réussite qu’il faut parler. Le 26 mai comme les autres manifestations de ce mois de mai, et il y en a eu beaucoup, sont à chaque fois le fruit d’une intense bataille d’idées qui révèle la peur de ce gouvernement et de ses soutiens d’une contestation généralisée de sa politique.

Les manipulations avant et après

Avant la manifestation il s’agissait de dissuader le mouvement syndical de participer à la journée du 26 mai. Le mot d’ordre courait insidieusement dans toutes les rédactions : « c’est une manifestation de la France insoumise », « la CGT se rallie à une initiative politique au mépris de son indépendance ». Cela dit et répété au mépris…de la réalité.

Dans un communiqué du 17 mai la CGT déclare : « Compte tenu de l’urgence sociale, la CGT a pris la décision de construire cet appel avec d’autres organisations syndicales, associatives et politiques dans le respect des périmètres d’intervention et des prérogatives de chacune des organisations. La CGT reste ainsi fidèle à ses principes d’indépendance tout en favorisant l’expression du plus grand nombre de citoyens. ». C’est pourtant clair. Les jours précédant le 26 et le jour même les « experts » convoqués par BFMTV et les autres chaînes ont ressassé à longueur d’antenne la même litanie.

Cette « guerre » préventive n’a pas suffit à décourager les manifestants. Près de 190 manifestations dans le pays et 250 000 participants selon les organisateurs. Le soir même France 2 fait le constat d’un « échec ». Le présentateur Delahousse, qui avait si complaisamment « interrogé » Emmanuel Macron, faisait mine de s’interroger : « déception, demi-succès ou demi-échec ? ». Pas beaucoup de choix…Et la réponse était inscrite au bas de l’écran : « Manifestations : mobilisation en baisse ». L’argument se fondait sur la moindre mobilisation de la manifestation de Paris, comparée à la celle du 5 mai.

C’est l’autre manipulation. Comparer la manifestation nationale à Paris du 5 mai à l’appel de François Ruffin à la seule manifestation de l’Ile de France, en méprisant toutes les autres, à l’exception de celle de Marseille, et le nombre de participants qu’elles ont rassemblés,  est une escroquerie.

Car même si l’on s’en tient aux chiffres de la police et ceux de l’agence Occurrence, dont les méthodes sont pour le moins contestables, il y avait bien plus de participants aux manifestations décentralisées le 26 mai qu’à la manifestation nationale le 5 mai à Paris.

Un début de convergences

Mais ce que les médias n’ont pu totalement gommer c’est le nombre d’organisations, syndicales, associatives et politiques qui ont pour la première fois depuis longtemps et en toute indépendance défilées ensemble. Plus de 60 organisations ! Le foisonnement des revendications et la diversité des participants ont marqué les manifestations. C’est probablement ainsi qu’il faut concevoir la construction d’un grand mouvement populaire. Et c’est bien ce que craignent patrons, gouvernement Macron et leurs soutiens médiatiques : la conjugaison des revendications spécifiques et l’aspiration au changement d’une politique chaque jour plus insupportable. 

Le 14 juin les retraité-e-s

A l'appel des 9 organisations, les retraité-e-es n’ont pas « chômé » ce mois de mai après les manifestations inédites des 28 septembre et du 15 mars. La colère est toujours là car les pensions réduites avec la hausse de la CSG, le gel en 2018 ne résistent pas à l’augmentation des prix dans tous les secteurs. De tous les endroits de France les difficultés pour les retraités se multiplient : pouvoir d’achat, déserts médicaux, transports aléatoires, structures d’accueil fermées…

De nombreuses initiatives sont en cours dans tous les départements et la préparation du 14 juin s’organise au plus près des principaux concernés : les retraités. L’accueil fait aux militants de la CGT est particulièrement encourageant et de nombreuses adhésions sont enregistrées. Déployons nos efforts dans les lieux de vie, sur les marchés, partout pour résussir un beau 14 juin !


Pascal Santoni