Actualités de l'USR
14 juin. Mobiliser et rassembler sur son lieu de vie
« C’est de l’organisation mise en place pour la campagne des élections dans les TPE (Très petites entreprises) qu’est né ce projet. Pour aller au contact de ces salariés peu syndiqués, répartis sur tout le territoire, il nous a fallu élargir la base militante habituelle, les militants les plus investis étant déjà chargés de multiples responsabilités», nous dit Fabrice David, le Secrétaire général de l’Union Départementale CGT.
Une démarche innovante
« Nous nous sommes adressés aux syndiqués là où ils vivent. Ceux qui le souhaitaient ont pu participer, dans leurs communes, à des actions de collages ou de distributions de tracts... Nombreux ont découvert, à cette occasion, que des voisins ou des connaissances, étaient eux aussi syndiqués à la Cgt. Des liens ont été tissés entre syndiqués actifs, retraités et les salariés des TPE…. La Cgt a gagné cette élection », conclut-il.
L’Union Locale de Paimboeuf, petite ville à l’embouchure de l’estuaire de la Loire, a été choisie pour tester la faisabilité d’un dispositif permanent de création de petits collectifs de syndiqués dans les communes. L’USLR locale est bien sûr partie prenante.
Le renforcement de l’organisation des retraités
Les retraités, intégrés dans le dispositif, en ont constaté l’efficacité. La direction de l’USR44 a pris des dispositions pour adapter cette méthode de travail à sa propre stratégie. Une importante opération de mise à jour a été entreprise avec l’objectif de dresser une carte précise de l’implantation des sections du département et de leurs principaux animateurs. Il sera porté à leur connaissance les noms et lieux de vie des adhérents retraités de leur environnement. Cela devrait aider à renforcer les liens entre les retraités CGT des différentes structures et ainsi permettre une vie syndicale et revendicative sur les territoires plus pérenne et favorisant le renforcement.
Cette démarche syndicale, revendicative et citoyenne au cœur de la population ne peut qu’être enrichissante pour toute la Cgt. Elle est particulièrement importante pour le renforcement du syndicalisme des retraités CGT. La colère qui s’exprime dans les manifestations doit trouver écho aussi, sur les lieux de vie. Une bonne façon de préparer la journée du 14 juin.
Hélène Salaün
Cliquez ici; Article sur www.ucr.cgt.fr
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Si la mobilisation du 26 mai avait été aussi décevante que le répètent médias et gouvernement, ils ne se seraient pas mobilisés avec autant d’acharnement pour proclamer avant son essoufflement et manipuler les chiffres ensuite. Leur objectif : décourager les militants avant tout. Nous allons les décevoir le 14 juin.
Si nous mesurons la mobilisation du 26 mai à l’aulne de nos colères et de nos attentes on peut être un peu déçus. Mais si nous la mesurons aux efforts gigantesques qu’ont produit médias et gouvernement pour décourager par avance les participants et minimiser ensuite leur nombre, c’est de réussite qu’il faut parler. Le 26 mai comme les autres manifestations de ce mois de mai, et il y en a eu beaucoup, sont à chaque fois le fruit d’une intense bataille d’idées qui révèle la peur de ce gouvernement et de ses soutiens d’une contestation généralisée de sa politique.
Les manipulations avant et après
Avant la manifestation il s’agissait de dissuader le mouvement syndical de participer à la journée du 26 mai. Le mot d’ordre courait insidieusement dans toutes les rédactions : « c’est une manifestation de la France insoumise », « la CGT se rallie à une initiative politique au mépris de son indépendance ». Cela dit et répété au mépris…de la réalité.
Dans un communiqué du 17 mai la CGT déclare : « Compte tenu de l’urgence sociale, la CGT a pris la décision de construire cet appel avec d’autres organisations syndicales, associatives et politiques dans le respect des périmètres d’intervention et des prérogatives de chacune des organisations. La CGT reste ainsi fidèle à ses principes d’indépendance tout en favorisant l’expression du plus grand nombre de citoyens. ». C’est pourtant clair. Les jours précédant le 26 et le jour même les « experts » convoqués par BFMTV et les autres chaînes ont ressassé à longueur d’antenne la même litanie.
Cette « guerre » préventive n’a pas suffit à décourager les manifestants. Près de 190 manifestations dans le pays et 250 000 participants selon les organisateurs. Le soir même France 2 fait le constat d’un « échec ». Le présentateur Delahousse, qui avait si complaisamment « interrogé » Emmanuel Macron, faisait mine de s’interroger : « déception, demi-succès ou demi-échec ? ». Pas beaucoup de choix…Et la réponse était inscrite au bas de l’écran : « Manifestations : mobilisation en baisse ». L’argument se fondait sur la moindre mobilisation de la manifestation de Paris, comparée à la celle du 5 mai.
C’est l’autre manipulation. Comparer la manifestation nationale à Paris du 5 mai à l’appel de François Ruffin à la seule manifestation de l’Ile de France, en méprisant toutes les autres, à l’exception de celle de Marseille, et le nombre de participants qu’elles ont rassemblés, est une escroquerie.
Car même si l’on s’en tient aux chiffres de la police et ceux de l’agence Occurrence, dont les méthodes sont pour le moins contestables, il y avait bien plus de participants aux manifestations décentralisées le 26 mai qu’à la manifestation nationale le 5 mai à Paris.
Un début de convergences
Mais ce que les médias n’ont pu totalement gommer c’est le nombre d’organisations, syndicales, associatives et politiques qui ont pour la première fois depuis longtemps et en toute indépendance défilées ensemble. Plus de 60 organisations ! Le foisonnement des revendications et la diversité des participants ont marqué les manifestations. C’est probablement ainsi qu’il faut concevoir la construction d’un grand mouvement populaire. Et c’est bien ce que craignent patrons, gouvernement Macron et leurs soutiens médiatiques : la conjugaison des revendications spécifiques et l’aspiration au changement d’une politique chaque jour plus insupportable.
Le 14 juin les retraité-e-s
A l'appel des 9 organisations, les retraité-e-es n’ont pas « chômé » ce mois de mai après les manifestations inédites des 28 septembre et du 15 mars. La colère est toujours là car les pensions réduites avec la hausse de la CSG, le gel en 2018 ne résistent pas à l’augmentation des prix dans tous les secteurs. De tous les endroits de France les difficultés pour les retraités se multiplient : pouvoir d’achat, déserts médicaux, transports aléatoires, structures d’accueil fermées…
De nombreuses initiatives sont en cours dans tous les départements et la préparation du 14 juin s’organise au plus près des principaux concernés : les retraités. L’accueil fait aux militants de la CGT est particulièrement encourageant et de nombreuses adhésions sont enregistrées. Déployons nos efforts dans les lieux de vie, sur les marchés, partout pour résussir un beau 14 juin !
Pascal Santoni
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Evidemment, il fallait s’y attendre, au lendemain du 26 mai, la presse avec un bel ensemble, s’efforçait de démontrer que le 26 avait été un échec, et chacun de reprendre quasiment à son compte le propos méprisant du 1er ministre sur le faible coefficient de marée.
Nous ne sommes ni de celles et ceux qui se rassurent à bon compte, ni de celles et ceux qui ont l’espoir à géométrie variable.
Tout d’abord si on regarde objectivement les faits : le 26 mai a vu plus de monde dans les rues que le 1er mai ou le 5 mai. Un minimum d’honnêteté du gouvernement et des médias devrait reconnaître ce fait. Que l’on prenne les chiffres annoncés par les organisateurs, par la police ou par la dernière trouvaille à la mode l’officine plus habituée à la « communication de grandes entreprises et d’institutions » qu’à l’évaluation du mouvement social. Il faut d’ailleurs être d’une sacrée mauvaise foi pour comparer les chiffres de la manifestation nationale du 5 mai et ceux de la seule manifestation parisienne du 26 pour en conclure qu’il y avait moins de monde alors que dans les faits il y en avait bien plus dans les plus de 100 manifestations en France. L’honnêteté voudrait aussi que l’on décompte pour la manif du 5 mai les participantes et participants de province qui avaient fait le déplacement.
Autre fait riche d’enseignement, là aussi qui fait l’unanimité des compteurs, il y a plus de monde dans les rues le 26 mai que le 22 mai auquel appelaient tous les syndicats de la fonction publique : preuve s’il en est que l’addition des sigles ne produit pas forcément une augmentation du nombre…
Pour continuer dans le vocabulaire marin et pour répondre à celles et ceux qui s’acharnent depuis samedi à essayer de convaincre le pays que notre 26 n’a pas été un succès, on est incontestablement dans une marée montante.
Et c’est le premier enseignement que l’on essaie de nous cacher.
Nos adversaires se sont gaussés, réussissant parfois à trouver un écho dans notre camp, du terme de marée populaire qui aurait été employé à tort et de manière exagérément enthousiaste. Mais le rôle d’une organisation qui se bat contre le pouvoir dominant n’est-il pas au contraire d’être volontariste, enthousiaste, de prôner « l’optimisme de la volonté » cher à Gramsci ? D’offrir l’espoir en perspective et de présenter comme « réaliste » ce qui parait « impossible » comme aurait dit le Che ?
On ne mobilise pas en présentant les prochaines initiatives comme des défilés laborieux mais en présentant la perspective qu’il est possible qu’elles deviennent des vagues déferlantes. Reprocher aux initiateurs de la manifestation d’avoir employé le terme de marée populaire est un bien mauvais procès qu’on laissera à celles et ceux qui ne peuvent s’empêcher d’exprimer leur soulagement par des rires nerveux, rires d’autant plus bruyants que leur peur est plus grande.
De tous temps la bourgeoisie s’est toujours rassurée comme elle pouvait.
Un peu comme le 4 mai dernier un François Lenglet prévoyant avec l’extrême clairvoyance qui le caractérise une victoire écrasante du OUI au référendum de la direction d’Air France…
La marée du 26 n’a pas tout emporté ? La Bastille est encore à prendre ? Certainement.
Et celles et ceux qui se battent savent bien que nulle part la révolution ne s’est faite en un jour et qu’il est bien plus juste de parler de processus.
Reste que sur l’escalier de la rébellion ce 26 mai est une nouvelle marche de montée et que la suite qu’il nous reste encore à bâtir et inventer, peut être encore plus populaire, si elle unit les chômeuses et les chômeurs, les populations délaissées, discriminées et exclues des quartiers paupérisés, les précaires de toutes sortes, les salariés de la fonction publique et celles et ceux du privé, les retraités ponctionnés.
Ces rassemblements, cette union de la classe ouvrière diverse de notre temps elle est à construire par chacune et chacun d’entre nous, là où l’on est, avec courage et ténacité pour avancer vers le but commun.
Si la patience est une vertu révolutionnaire, le 26 mai en est déjà une première récompense.
Serge Dassault n'y a pas survécu !!
Ce n'est qu'un combat continuons le début !
Jean Pierre TRICAUD
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La CGT condamne avec force le massacre de la population Palestinienne à la frontière de Gaza, perpétré par l’armée de l’État israélien.
C’est un crime contre l’humanité, c’est insoutenable.
70 ans après la Nakba, processus délibéré et planifié d’expulsion des Palestiniens de leurs villes et villages, de leurs terres en somme, qui s’est poursuivi tout au long de l’année 1948, rien n’est réglé pour le peuple palestinien. L’État d’Israël continue à nier ses droits et poursuit méthodiquement sa politique de dépossession, de colonisation et d’occupation, ainsi que le maintien de la bande de Gaza sous un blocus illégal et inhumain, en violation de toutes les résolutions adoptées par les Nations Unies.
La CGT exige à nouveau la levée immédiate du blocus de Gaza et demande au gouvernement français d’adopter une position ferme contre ces crimes et d’agir énergiquement dans ce sens.
Elle soutient la résistance palestinienne et s’associe à l’exigence d’une protection internationale du peuple palestinien et de sanctions contre l’État d’Israël.
Elle dénonce la provocation de l’administration Trump de transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, et invite au respect du droit international et du statut de Jérusalem.
Elle appelle toutes les organisations de la CGT à intensifier les efforts de solidarité avec les travailleurs et syndicats palestiniens dans leur lutte pour la défense de leurs droits, pour une paix juste et durable dans la région.
La CGT appelle à participer aux rassemblements de solidarité et de protestation dans toute la France.
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Pourquoi les Palestiniens protestent-ils à Gaza ? Cliquez ici
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