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Les raisons de la colère (par la CGT Finances)

En 2015, la loi de « transition énergétique pour la croissance » verte introduit une « composante carbone » c’est-à-dire un prix de la tonne carbone qu’il est prévu d’augmenter inexorablement jusqu’à atteindre 100 euros la tonne en 2030. A l’époque la ministre de l’environnement se nomme Ségolène Royal et son collègue au ministère des finances n’est autre qu’Emmanuel Macron.

Connaissez-vous le vrai prix des services financés par l'Etat ?

Confrontez vos connaissances avec les faits sur huit exemples du quotidien.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/24/ras-le-bol-fiscal-connaissez-vous-le-vrai-prix-des-services-finances-par-l-etat_5388040_4355770.html

 

 

Revirement du gouvernement

Contrairement à ce qui avait été évoqué fin aout par les députés En marche, il n'y aura finalement pas de hausse de la revalorisation des pensions pour les retraités les plus modestes. En plus de l'augmentation de la CSG, les retraités les plus modestes feront donc aux aussi face à un quasi-gel de leurs pensions de retraite. Au total, la baisse du pouvoir d’achat des retraités devrait atteindre 200€ en 2019 puis 400€ par an d’ici 2020.

Effrayés par la colère des retraités, un socle important de l’électorat macroniste, certains députés En marche avaient évoqué l’idée de revoir à la hausse la revalorisation des pensions des retraités des plus modestes.

Une façon de calmer la fronde naissante parmi les retraités.

Mais finalement l’idée a été définitivement abandonnée par les députés, annonce le journal Les Echos. Un nouveau revirement du gouvernement qui tape dans les portefeuilles des plus modestes pour réaliser des économies. Les retraités les plus modestes feront donc eux aussi face à un quasi-gel de leurs pensions.
Face à la colère des retraités : le sauve-qui-peut électoral de Macron

Ce n’est pas le premier coup porté au pouvoir d’achat des retraités : après la hausse de 1,7 points de la CSG, les retraités subiront un quasi-gel de leurs pensions de retraite. Et avec une croissance économique en berne, nul doute que le gouvernement cherchera comme il peut à économiser sur le dos des plus modestes. A cela s’ajoute l’incertitude qui pèse sur l’avenir des retraités quant au contenu de la réforme de retraites, chantier phare du quinquennat Macron.

Autant de coups au pouvoir d’achat des retraités qui ont provoqué une colère qui menace de se transformer en véritable décrochage. La situation commence à être critique pour Macron : selon le baromètre de l’institut Elabe, publié le 6 septembre, 72 % des retraités déclarent ne pas avoir confiance dans le chef de l’État, alors qu’ils étaient 44 % en janvier et 35 % lors de son élection.

Or les retraités sont un électorat-clé pour Macron. Plus mobilisés en moyenne aux élections, Macron craint de perdre leur soutien à l’approche des élections européennes et surtout des municipales de 2020. Tandis que sa base sociale sur la gauche commence à se détacher, le risque pour Macron est grand de voir l’électorat de droite, et surtout les retraités, se retourner vers la droite traditionnelle qui, bien que pour le moment très affaiblie, pourrait se renforcer considérablement en vue des municipales de 2020.

Face à cette colère des retraités, le gouvernement a donc lancé une véritable opération de sauve-qui-peut électoral.

Après Macron qui a déclaré à ses collaborateurs « il faut arrêter d’emmerder les retraités », Édouard Philippe a annoncé récemment que ce seront 300.000 retraités, et non 100.000 comme annoncé initialement, qui bénéficieront d’un geste fiscal pour compenser la hausse de la CSG.

Une véritable marche-arrière qui en dit long sur l’état de fébrilité du gouvernement.
En réalité : 80% des retraités perdants

Si les "gestes" du gouvernement envers les retraités témoignent de sa fébrilité, ils relèvent surtout du pur effet de com’.

En effet, avec une inflation qui devrait atteindre les 1,6 % en 2020, l’augmentation de leurs pensions de retraite ainsi que les APL ne sera que de 0,3 %. Une perte directe de pouvoir d’achat donc. De plus, ce quasi-gel des pensions sera en réalité peu compensé par la suppression de la taxe d’habitation, qui ne concerne par ailleurs pas tous les retraités.

Ainsi, en réalité selon l’OFCE, un institut d’études économiques, la baisse du pouvoir d’achat des retraités devrait atteindre 200€ en 2019 puis 400€ par an d’ici 2020.

Le président des riches n’a décidément pas fini de trainer derrière lui comme un boulet la question du pouvoir d’achat.

Salariés-es, fonctionnaires, retraités-es, jeunes et privés-es d'emploi, nous devons tous nous mobiliser le 9 octobre dans les entreprises et les rues du département.

Soyons tous présents  ! Le 9 octobre ! Nous y serons ! Pour un autre avenir !

PERIGUEUX, 10h30 Palais de justice

BERGERAC, 14h Palais de justice


 

Budget 2019, vous avez dit pognon de dingue !

Le projet de budget dévoilé lors du conseil des ministres du 18 septembre 2018 tient les tristes promesses du Premier ministre lors de son interview au Journal du dimanche il y a quelques semaines.
C’est la même imposture intellectuelle qui est à l’œuvre : on prétend faire « le choix du travail » alors que c’est précisément le monde du travail qui fait les frais du prochain budget. Quelle injustice, alors même que l’augmentation faramineuse du déficit de l’État est en premier lieu due à la transformation du CICE en baisses de cotisations.
Imposture encore, quand on prétend réaliser 6 milliards d’euros de baisses d’impôts alors qu’en fait la suppression des cotisations sociales au titre notamment des assurances chômage et maladie et l’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires sont un hold-up sur les salariés auxquels on ampute, de fait, une partie du salaire brut et socialisé, avec toutes les conséquences que l’on connaît sur la sécurité sociale et son financement. On donne d’une main ce que l’on reprend de l’autre en un savant tour de passe-passe
Imposture toujours, quand on met en avant l’augmentation du minimum vieillesse alors que, dans le même temps, les retraités subissent de plein fouet la hausse de la CSG à taux plein et la désindexation des pensions.
Imposture, enfin, quand on prétend mieux servir les usagers alors même que les coupes dans les effectifs mettent le service public à l’os et font courir les plus grands risques à la qualité et à l’égal accès aux services publics de santé, d’éducation, du travail, de l’écologie, des finances, etc. Quel symbole représente dans la période la baisse de 800 postes à Pôle emploi ! Il faut aussi aborder la réorientation des missions qui fait de la sanction une priorité au détriment du conseil !
Pour la CGT, le modèle social est garant de l’égalité entre citoyens quel que soit le lieu où ils vivent et travaillent. Le désengagement de l’État, la baisse des dotations aux collectivités locales, entre autres dispositions iniques, ne font qu’accroître les inégalités entre les territoires et mettent à mal le modèle républicain.
La CGT dénonce ce budget au service, une nouvelle fois, des plus aisés. Elle dénonce le « pognon de dingue » distribué sans vergogne aux entreprises (rappelons encore une fois que les aides aux entreprises représentent plus de 200 milliards d’euros) sans que jamais ne soit prouvée l’efficacité réelle sur l’emploi… Bien au contraire !
La CGT est porteuse de propositions au service d’un financement pérenne des politiques publiques et des services publics indispensables à leur réalisation. Elle appelle les salariés, du public comme du privé, les retraités et les privés d’emploi, à faire du mardi 9 octobre une puissante journée de mobilisation interprofessionnelle au service du progrès social.

 

 Communiqué de la CGT Montreuil, le 25 septembre 2018


 

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