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Éric Le Bourg Professeur à l’université Paul-Sabatier de Toulouse Chercheur au CNRS, 
Avec un seul but idéologique. La réforme des retraites veut instaurer un système démographiquement idiot
Mercredi, 1 Août, 2018

Dans le système actuel, la pension de retraite (hors régimes complémentaires) peut être calculée à l’avance et, si les fonds sont insuffisants pour verser les pensions, on peut décider comme cela a été fait depuis 1993 d’augmenter les cotisations, les annuités ou l’âge de la retraite (on pourrait aussi augmenter le nombre de cotisants en diminuant le chômage, augmenter les salaires et donc les cotisations, etc.). En somme, on sait ce qu’on touchera, mais pas ce qu’on va payer, d’une manière ou d’une autre, jusqu’à la retraite. Avec un tel système, s’il y a plus ou moins de retraités, les déficits et les excédents sont possibles parce que l’ajustement des fonds perçus à ceux versés n’est pas immédiat.

de la Confédération CGT


Sur les réseaux sociaux et dans les médias, circulent des images sur lesquelles on peut voir le responsable de la sécurité du président de la République s’adonner à des violences, lors d’une manifestation le 1er mai. À en croire les services de l’État (dixit le directeur de cabinet du président), il était en « immersion » parmi les forces de l’ordre afin de voir « comment se gérait la sécurité d’une grande manifestation » ! 

 MacronbenallaPourtant, ce que l’on constate sur les images n’a rien à voir avec la gestion de la sécurité mais plus avec un déferlement de violence gratuite envers les manifestants. Violences importantes et répétées ! Nous constatons aussi, sur ces images, que des personnes, hors police, peuvent se munir de casques de policier et intervenir avec violence pour frapper des militants en toute impunité.
Comment les autorités peuvent-elles justifier la présence active d’un individu extérieur aux forces de police ? Etait-il habilité, par qui, pour quoi ?

Déjà, lors des mobilisations contre la loi travail, des violences avaient été constatées, la CGT avait exigé une enquête parlementaire.

La CGT est favorable à la sécurité des manifestations et de ceux qui y participent. Quels sont les ordres donnés par les autorités publiques aux forces de l’ordre ? Quels moyens leur sont attribués pour assurer une réelle sécurité ? Les autorités doivent tout mettre en œuvre pour y parvenir.
Cette enquête n’a jamais eu lieu. Elle doit maintenant être diligentée dans les plus brefs délais. Il est question de libertés fondamentales comme celle de manifester, revendiquer, se mobiliser pour faire valoir des exigences citoyennes.

Montreuil, le 19 juillet 2018

Lire aussi la lettre CGT Fonction publique: Affaire Benalla

Lire le texte de José Fort: Elysée

COMMUNIQUE DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

Affaire Benalla :
L’Elysée ne peut impunément cacher un délit.
L’intervention violente et hors de tout cadre légal d’un collaborateur du président de la République lors d’une manifestation, le refus d’en saisir la justice et la succession de révélations qui mettent en évidence la volonté de dissimuler ces faits soulèvent de graves inquiétudes.
Le traitement réservé par la présidence de la République, le gouvernement et la préfecture de police de Paris aux faits portés à leurs connaissances confirment une succession de manquements au plus haut niveau de l'Etat.

Il remet en cause le rôle et le fonctionnement régulier de chaque institution par le recours à des prérogatives prétoriennes et illégales.
Il revient à la justice désormais saisie à l’initiative du parquet de Paris de faire toute la lumière sur une chaîne de responsabilités qui ne peut en exclure aucune, hiérarchique et politique.
L’institution judiciaire doit aussi faire la lumière sur la violence injustifiée des forces de l’ordre lors de cette manifestation du 1er mai que met en évidence une très récente vidéo.
La Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de tels dysfonctionnements des plus hautes institutions de la République qui seraient restés inconnus sans les investigations de la presse.
Au delà de la nécessaire saisine judiciaire en cours, les responsabilités politiques doivent être dégagées.
La confiance dans l’Etat et dans ses forces de l’ordre oblige à la transparence, à l’exemplarité et à la sanction.
La République ne peut être « irréprochable » et «inaltérable » que si ceux qui ont la charge du fonctionnement régulier des institutions en respectent l’esprit et la lettre.

LDH Paris, le 20 juillet 2018


 

Nous sommes dans une situation historique particulière avec un gouvernement qui attaque tous azimuts, menant une guerre éclair de démolition sociale.
Tous les secteurs sont touchés et c’est maintenant, même les plus broyés par la machine capitaliste à exclure, qui coûteraient « un pognon de dingue ».
Face à ce rouleau compresseur les travailleurs d’un grand nombre de professions (SNCF, Energie, Services publics, Sécurité sociale, grande distribution, Hôpitaux…) résistent, font preuve d’une grande combativité et d’un haut niveau de conscience.
Dans leur combat ils et elles ne se limitent pas à la nécessaire défense de leur statut ou l’amélioration de leurs conditions de travail, mais portent aussi, en filigrane, des questions de choix de société.
Ainsi on voit réapparaître dans les luttes des termes qui avaient quasiment disparu du vocabulaire : renationalisation, nationalisation, ré-internalisation, salaire socialisé, cotisation sociale…
Cela est d’autant plus remarquable que ce niveau de conscience, -certes insuffisant jusqu’alors- mais qui fait appel à la cohérence des luttes face à la cohérence des attaques, est porté par « la base » alors que certaines directions syndicales au lieu d’aider à cette élévation et pour la compréhension globale des attaques, font peu pour la convergence des luttes, quand elles ne culpabilisent pas les militants ou quand elles ne condamnent pas leurs actions comme certaines organisations syndicales et politiques.
Dans cette bataille des idées, L’UCR, ses UFR, ses USR, doivent s’interroger sur la place des retraites-es pour faire grandir le rapport de force, en étant au cœur des conflits en cours et en proposant des éléments de réponses clairs.
Dans la période, le rôle de chacun d’entre nous est important pour aider – là ou il est et comme il le peut- le combat commun, en ayant le souci de renforcer notre organisation syndicale, et en œuvrant à l’élévation du niveau de conscience, chose que nombre d’entre nous n’ont plus fait depuis longtemps ou (re) découvrent aujourd’hui.
Le syndicalisme, en particulier « retraites », fait ce qu’il peut, nous devons toutes et tous, selon l’expression consacrée, réapprendre à « marcher sur nos deux jambes ».

Jean-Pierre TRICAUD


 

À quel âge est-on vieux ?
« Nous ne vieillissons pas tous de la même façon : d’abord à cause de notre propre histoire, ensuite à cause de l’environnement social et affectif ».
Vieillir ! On commence à le faire dès notre naissance, mais on le vit différemment selon les périodes de la vie. Les plus jeunes sont impatients d’arriver à l’âge de tous les espoirs, de tous les possibles. Encore quelques petites dizaines d’année de relative plénitude et de satisfaction et arrive la souvent angoissante soixantaine. On entre dans la décennie de la rupture avec la vie dite active, encadrée, réglementée, aux horaires imposés mais rassurants.
Avec la retraite arrive une liberté que l’on a rêvée, espérée, mais que l’on découvre comme un prisonnier recouvre la liberté après des dizaines d’années d’entraves dans un cadre restreint. Cet espace infini, sans barrière, sans chemin tracé, angoisse autant qu’il ravit. S’ouvre un monde, une vie nouvelle à construire ! Mais tous n’ont pas les mêmes outils pour le faire.

 

vieillir humouretre vieux

C’est rarement avec jubilation et impatience que l’on imagine sa vieillesse. Alors que cette nouvelle vie, bien à soi, devrait être envisagée avec tranquillité et sérénité, société et médias ne nous en montrent que la dégradation progressive de notre intégrité physique. C’est cette image de nos vieux jours qui fait aborder avec crainte cette nouvelle période de la vie.
Or, cette vieillesse-là est désormais précédée de vingt ou trente années d’une vie qui peut être bien différente. Des années pleines de dynamisme, de découvertes, de relations nouvelles, de rencontres… Et il n’est nul besoin de jouir d’une santé éclatante pour y prétendre.
Dans une société où les références sont : performance, productivité et rentabilité, où le jeunisme et l’apparence physique prévalent, il est difficile de trouver sa place lorsque l’on s’éloigne de ces critères imposés. Chômeurs, handicapés ou vieux, vous êtes éliminés du jeu social ! Or, c’est l’exclusion de la vie des autres, la peur d’être abandonné et la solitude qui rendent la vie des personnes âgées insupportable. La vieillesse n’est pas une maladie, c’est une chance ! La rendre heureuse ne dépend pas seulement des progrès médicaux, mais aussi et surtout d’un mieux vivre ensemble. La société pour tous les âges, respectueuse de toutes les générations, est à construire. C’est un combat et c’est le nôtre !


Odette Waks, psychiatre et militante CGT.

La question du pouvoir d’achat est une des premières préoccupations des salariés, des privés d’emploi et des retraités. Il s’agit de l’aspiration légitime à pouvoir vivre dignement et ce quelle que soit sa situation sociale ou professionnelle. Il s’agit aussi de permettre une relance de l’économie, dont tous conviennent qu’elle ne pourra véritablement se faire que grâce à la consommation des ménages.

Rémunérer de manière juste le travail, ce n’est pas « un coût ». C’est, au contraire, un investissement dans l’avenir, la reconnaissance de nos qualifications, de nos savoir-faire : de notre travail créateur de richesse !

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